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DanyCaligula

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Penses-tu que l'infidélité nuit au couple, ou au contraire qu'elle lui est bénéfique ? (Dans la mesure où évidemment les deux personnes ne se mentent pas).

Si les deux personnes ne se mentent pas, ce n'est pas de l'infidélité... non ?
Au sens strict, tromper, c'est "trahir" une confiance, "induire en erreur", "mentir", etc. Quelqu'un de polyamoureux ou de libertin est donc tout à fait fidèle en communiquant ses désirs et ses intentions, tout comme un-e "monogame" peut "tromper" en jurant à une personne qu'il/elle ne l'aime et ne s'intéresse qu'à elle pour coucher/rester avec elle, alors que ce n'est pas ce qu'il vit émotionnellement et sexuellement.
Comme je le disais dans le Doxa sur l'amour (https://www.youtube.com/watch?v=NRwJpPrCBwIDanyCaligula’s Video 124379816117 NRwJpPrCBwIDanyCaligula’s Video 124379816117 NRwJpPrCBwI), "même sans être polyamoureux ou libertin, tout le monde gagnerait à exprimer clairement ses attentes et ses peurs. Ces différents modèles montrent que la communication et la franchise sont la clé pour éviter les dérives, les souffrances, et respecter au mieux les personnes qui nous accompagnent dans notre vie.".
Personnellement, être libertin n'est pas quelque chose qui m'intéresse (le sexe pour le sexe n'est pas ce qui me passionne le plus), mais je pourrais être polyamoureux (je ne l'ai jamais été, faute de rencontres).
Ce qui est vraiment bénéfique, peu importe la configuration de nos relations, c'est la communication. Être sincère et honnête sur ses envies, dire les choses et en discuter sans juger l'autre... C'est la base d'une relation éthique et sereine. En cachant à autrui les pensées qui nous traversent et en n'osant pas se les avouer, on risque d'entretenir un cercle vicieux qui n'est ni bon pour soi ni pour les autres. Alors aimez-vous et disez-vous le ! :D

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Faut-il nécessairement être mal dans sa peau pour un être un bon artiste ? Ou du moins, est-ce que le malheur/dépression/mal-être aide à être créatif ?

C'est comme "faut-il nécessairement se droguer pour être un bon artiste" : non. Absolument pas.
Être plus malheureux qu'un autre ne fera pas de toi un meilleur artiste qu'un autre. Tes œuvres ne seront pas plus profondes. On connait tous des dizaines d'exemples d'artistes maudits, mais croire que la souffrance est un facteur de qualité, c'est entretenir un narratif dans lequel beaucoup de gens qui souhaitent "être artiste" s'enferment.
Cependant, je crois entrevoir d'où vient ce cliché. Souvent, quand on souffre, il y a une cause à cette souffrance. La plupart du temps, c'est parce qu'on ressent un décalage avec la société, une injustice, qu'on cogite un peu trop... Les personnes dépressives, ou qui sont violemment rejetées par la société (personnes LGBT+ par exemple), vont se sentir en décalage avec la norme, et n'arriverons jamais à rentrer dedans. Cela va d'abord créer une grande souffrance (à chaque fois qu'ils essayeront de rentrer dans cette norme), jusqu'au jour où ils finiront par en avoir tellement marre qu'ils remettront totalement leur vie et leurs choix en question. Et quand on commence à interroger un peu la norme, on fini par interroger tout le reste... On crée des alternatives. On déconstruit et on repense toute structure. De mon point de vue, c'est pour ces raisons qu'on retrouve énormément de personnes créatives chez les dépressif-ves ou dans les milieux LGBT+, pour continuer avec mes exemples.
Cependant, on peut très bien déconstruire la norme et s'épanouir dans un nouveau mode de vie, et être capable de tout autant de profondeur dans ses réflexions ou dans sa pratique artistique.
Et puis... comme le disait Kierkegaard, il n'y a pas besoin de se chercher des excuses pour être triste. La simple pensée de la mort, d'une fin imminente qui va nous tomber dessus, peut suffire à casser le moral de l'homme le plus privilégié du monde, et peut être un moteur créatif et philosophique d'une infinie puissance.

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Quand tu dis "voir que la dépression est là mais vivre sa journée quand même" ça montre que tu n'as jamais eu de réelles dépression. La dépression n'est pas une crise d'ado, une période de deuil, une période de tristesse intense, c'est une réelle maladie qui enlève toute la vitalité disponible --

Suite de la question :
et qui empêche purement et simplement de "juste continuer de vivre sa journée comme si de rien n'était". Certes test méthodes sont bonnes (méditation, pleine conscience, bonne hygiène de vie, ...) mais une personne qui ne les connait pas ou n'a pas pu les mettre en place encore ne peut simplement --
PAS juste continuer de vivre sa vie. Si tu ne comprends pas ça, c'est que tu n'as jamais vraiment eu de dépression, donc cesse de parler comme si tu avais la solution à tout.
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Woh, tu as l'air énervé-e ! Si ma réponse t'as agacé à ce point, tu m'en vois désolé, ce n'était pas l'intention.
Dans ma réponse j'ai commencé par "Pour s'en sortir, je ne sais pas trop.", et la solution que j'ai proposé (avec un "peut-être") est celle que j'ai acquise par mon expérience. Je ne suis pas psychologue (merci de m'aider à clarifier ça !). Concernant l'intensité de mes phases dépressives, je n'ai pas à me justifier là-dessus, ce serait insultant pour moi, et tu n'es pas obligé-e de me croire. Mais je suis tout à fait d'accord avec toi, pour "une personne qui ne les connait pas ou n'a pas pu les mettre en place encore ne peut simplement PAS juste continuer de vivre sa vie.''. Il y a encore quelques années, je ne connaissais rien à la philosophie, à la méditation, et à toutes les techniques que j'ai acquises aujourd'hui et qui se sont avérées fructueuses pour moi. Je traversais donc des dépressions qui me semblaient insurmontables, et qui étaient capables de m'envoyer à l’hôpital après une tentative de suicide. J'ai bien précisé que ce que je disais, c'était "à force" de vivre avec, avec l'expérience et les années. Si toi ou un de tes proches a déjà été dans une ou plusieurs phases dépressives et n'arrive pas à s'en sortir du tout, ne culpabilises pas en lisant mes réponses parce que ces solutions ne sont pas disponibles pour le moment ou ne fonctionnent pas. C'est tout-à-fait normal, et c'est cela qui est proprement vicieux dans la dépression : on a très très peu de contrôle, et quand on ne dort pas, qu'on n'a pas d'appétit, et qu'on souffre psychiquement, tout parait impossible et hors de portée. Je le disais moi-même, ma dernière grosse dépression (j'avais entre 18 et 19 ans) m'a coûté certaines des personnes les plus chères de ma vie. Je regrette amèrement tout ce que j'ai fais à cette période, et pourtant, je ne contrôlais presque absolument rien (surtout que le psychiatre qui m'a aidé à m'en sortir m'a diagnostiqué un TSPT causé par ma dépression).
Néanmoins, et je te le dis avec mon expérience et celles de plusieurs amis dépressifs, il est tout à fait possible de "vivre avec" une maladie. Certains arrivent même à le faire avec des formes de cancer particulièrement atroces. C'est ce qui personnellement m'a aidé, en plus de toutes les autres choses. Mais nous sommes d'accord : cela prend du temps. Ce n'est pas grave de ne pas réussir du premier coup. Sinon, on risque de culpabiliser, et d'entretenir le cercle vicieux.

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Liked by: Sammy Cécile gné

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Ok alors désolée de continuer à écrire (je crois que c'est ma 5ème "question"), mais je viens de lire ta réponse, par rapport à toi dans la vie et toi dans tes vidéos, c'est très très touchant. J'ai l'impression que tu es quelqu'un d'empathique, voir hyperempathique, (c'est qu'une impression) vrai?

Je suis hypersensible. http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypersensibilit%C3%A9_%28psychologie%29 (la page wiki est un peu bidon).
Dans les traits de l'hypersensibilité, l'empathie est effectivement extrêmement développée. Néanmoins, je n'en profite vraiment "positivement" que depuis quelque temps. J'ai toujours eu un grand dégoût de l'injustice, et l'envie d'aider les autres, forcément, mais j'étais encore trop "pris" dans mon hypersensibilité pour être réellement empathique et à l'écoute. Être hypersensible fait que le monde "pique"... Être dans la rue est presque un défi en soi : on gobe tout, les angoisses sur un visage, les crispations d'une posture, le stress d'une démarche... et le moindre signe extérieur de violence terrorise. On a donc tendance à se renfermer un peu en soi-même (c'est pour cela que les personnes hypersensibles ont souvent une vie intellectuelle riche : ils fuient leurs émotions et leurs sensations dans leur cerveau), et à se méfier des autres. Je me sentais en permanence en agression avec l'extérieur, j'avais l'impression que tout le monde me jugeait, me voulait du mal. C'est l'un des paradoxes de l'empathie extrême... Néanmoins, dès qu'on s'apaise, dès qu'on respire, dès qu'on se rend compte que ce n'est pas grave et que tout va bien, que la plupart des gens pensent à tout sauf à nous et ne nous veulent pas de mal, on est libéré. C'est à partir de là que l'empathie est un vrai cadeau. On est dans une compassion réelle avec tout ce qui nous entoure, on peut vraiment s'intéresser aux gens, et découvrir que derrière chaque personne, même soi-disant les plus horribles, il y a toujours une expérience, quelque chose, qui les a amené à se conduire comme ils se conduisent. Et ça, c'est proprement passionnant.

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Dans ta réponse précédente, tu parles de méditation en pleine conscience. C'est un sujet qui me touche beaucoup, ma mère étant "formatrice" dans ce type de méditation. Je me posais juste une question, depuis combien de temps en fais tu ?

Je ne sais plus, c'est Ovis Solo qui me l'avait conseillé à l'époque ! Donc, un an, peut-être plus ?
Mais auparavant, je méditais déjà un peu sans savoir ce que je faisais. Forcément, je n'allais pas bien loin, parce que je me mettais très vite à juger les idées qui venaient en moi (ça c'est bien, ça c'est pas bien). Ça m'a aidé à de nombreuses choses, j'ai un bien meilleur sommeil, j'ai une plus grande conscience de mon corps, et je peux méditer un peu n'importe où et n'importe comment maintenant. L'autre fois, je me suis cogné le pied dans un meuble (typiquement le truc qui fait bien mal, haha :D), et je me suis surpris à méditer et décomposer les différentes vagues de douleur que me procuraient mon pied. C'était étrange, mais du coup, j'étais vachement moins pris dans ma douleur !

Salut, J''ai remarqué que tu parlais souvent de méditation. C'est une pratique qui m'attire mais qui me fait aussi un peu peur. Pour s'y initier, il y a tout un tas d'ouvrages, des MP3... mais pour moi tout ça ressemble un peu à des attrapes-gogo new age. Aurais-tu des conseils ? Merci et bravo !

Oublie tout ça.
Mets-toi sur ton lit. Allonge-toi. Et médite. C'est aussi simple que ça !
La méditation que je pratique est celle de la "pleine conscience". Elle est vérifiée scientifiquement, conseillée par des tonnes de psychologues et chercheurs. Elle est principalement utile contre le stress, la dépression, l'anxiété, l'insomnie, etc. Certaines formes de méditation sont effectivement du charlatanisme (coucou méditation transcendantale, je pense à toi), même si bien évidemment, les bienfaits de la méditation et du développement personnel se retrouvent dedans d'une manière ou d'une autre.
A ma première méditation, ma première pensée, c'était : "... c'est absurde. Qu'est-ce que j'essaye de faire là ? Je suis juste comme un con couché dans son lit.". Ben voilà. J'avais rien de mieux dans la tête, alors j'ai observé ça. Je me regardais en train de penser que je trouvais ça absurde. Et de fil en aiguille, j'ai vu plein d'autres choses.
N'hésite pas à faire quelques recherches autour de la méditation de pleine conscience quand même, voir à trouver un praticien ou un bon cours dans un centre de yoga pour l'expérimenter avec un instructeur compétent (même si là aussi, fais attention aux dérives). Commence par wikipédia et ses sources, c'est déjà pas mal : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pleine_conscience !

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Bonjour :) en lisant tes réponses aux questions sur ask j'ai l'impression de découvrir un autre toi qu'on ne voit pas dans tes vidéos, c'est intéressant ! Et concernant ta dépression, je sais que je ne peux rien faire mais je te soutient ! J'apprécie ce que tu fait et je te souhaite du bonheur :)

Merci à toi, mais qu'on soit clair hein, je ne déprime plus ! Enfin, ça m'arrive encore, parfois, mais j'ai tendance à voir cela comme une bénédiction désormais : c'est la preuve que c'est le signe que quelque chose ne va pas chez moi, que quelque chose dans ma vie est à remettre en question. C'est pas toujours facile de trouver quoi, mais quand on fini par trouver, la vie retrouve ses couleurs et elle a même meilleure mine qu'avant.

Un doxa sur la solitude (ou les solitudes) verra-t-il le jour ? Car c'est quand même le nom de ton site et une thématique intéressante. J'imagine qu'il y a matière à dire des choses (hikikomori, internet, misanthropie, asocial, exclusion, réclusions, stylite, ermites...). Bonne continuation.

Merci ! Pour tout t'avouer, c'est même l'un des derniers. Je ne vais pas spoiler ce que je vais y dire, mais globalement, ça risque de former (avec les quelques épisodes finaux) la conclusion de fin de Doxa.
Liked by: Claire gné

Tu penses quoi de Nietzche?

Il m'a beaucoup aidé, et c'est le premier "grand" philosophe que j'ai étudié ! Quand j'ai commencé la philosophie, je n'y connaissais rien et mon livre de référence, c'était Le Mythe de Sisyphe d'Albert Camus. Je me suis dis que j'allais lire tous les auteurs dont il parle. Manque de pot, Nietzsche est à la première page.
Aujourd'hui, je ne conseillerais pas forcément de commencer la philosophie avec Nietzsche, à moins de s'être énormément renseigné sur lui avant. Nietzsche est un provocateur, quelqu'un qui s'amuse avec le langage (notamment pour nous inviter à déconstruire ce même langage, et les idées préconçues qu'on a sur chaque mot...). Il n'est pas aussi barbant à lire que quelqu'un d'aussi didactique que Kant, il est même très attrayant (c'est d'une qualité littéraire indéniable), mais justement, son langage très métaphorique reste quand même assez conceptuel, et on a vite fait d'y voir n'importe quoi. Nietzsche ne s'interprète pas n'importe comment.
Aujourd'hui, je m'en éloigne de plus en plus... Il y a une lutte chez Nietzsche, un combat contre la morale et toutes les idéologies qui aliènent et déprécient la vie dans laquelle je ne me reconnais plus. Pour le coup, c'est en lisant récemment Bergson que j'ai retrouvé une vision de la morale et de la vie semblable à celle que propose Nietzsche, mais sans cette composante "guerrière" là. La distinction est fondamentale, parce que Bergson n'oublie pas que ce qu'il appelle la "morale close" est tout aussi "biologique" que la "morale ouverte" (je n'ai pas la place pour expliquer ou vulgariser, malheureusement, mais les bergsoniens me comprendront). Cela me semble plus juste, plus vrai, et surtout, il n'y a pas cette violence de ton qu'il y a chez Nietzsche.
Cependant, j'aime toujours Nietzsche, et c'est l'un des philosophes qui m'a le plus apporté. Nietzsche est un penseur avec lequel on vit, qui est comme un compagnon de route. Et la violence de son écriture qui maintenant ne m'intéresse plus, est très salvatrice au début, elle soigne et apaise. Mettez simplement de côté vos a priori avant de rentrer dans sa lecture, parce que sinon, il va vous les défoncer à coup de marteau.

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Ça vaut le coup de suivre des études universitaires de philo? C'est une matière qui me passionnait au lycée et que j'ai mis de côté, un peu dégoûtée par son enseignement (ma prof de l'époque et les méthodes). Maintenant que j'ai fini mes études j'aimerais m'y remettre. Université ou autodidacte ?

Autodidacte.
Si tu n'aimais pas l'enseignement que tu as reçue au lycée, tu n'aimeras pas la philosophie à l'université. C'est très scolaire, conceptuel, systémique. Les deux exercices roi et reine sont la dissertation et le commentaire de texte.
Personnellement, je trouve cela ennuyeux. Je continue parce que j'ai de très grosses facilités, et qu'une fois que tu as compris ce qu'on attendait de toi, c'est extrêmement facile de percer à l'université (c'est quelque chose qui me fais toujours rire, les étudiants de philosophie qui critiquent toute vulgarisation de la philosophie et qui disent que la philosophie c'est nécessairement complexe et difficile... Souvent, plus c'est abstrait, plus c'est juste des mots compliqués sur des choses simplistes.).
Après, certains aiment la philosophie théorique, d'autres s'intéressent surtout à la portée argumentative des textes, à la vérité... Ce sont des voies louables et parfaitement compréhensibles. L'université est déjà un peu plus taillé pour eux.
Mais si tu es comme moi, et que ce qui t'intéresse surtout dans la philosophie, c'est son aspect pratique, et ce qu'elle peut t'apporter au quotidien, alors poursuit ton apprentissage en autodidacte. Li Thoreau, les stoïciens, Camus, Montaigne, Alain : ce sont les plus faciles à lire, qui écrivent dans un langage très simple (mais pas simpliste !). Farfouille un peu partout, regarde des conférences, li des ouvrages de vulgarisation pour les auteurs plus compliqués mais qui t'apporteront énormément (Spinoza, Bergson, Guyau, Nietzsche, Pascal et cent autres). Et surtout, pratique ta putain de pensée ! Comme je le disais dans le Doxa 05 sur la philosophie, tout le monde connait les principaux messages des grandes sagesses (désirer moins, aimer plus, se recentrer sur l'essentiel, blablabla), mais combien le vivent et l'appliquent réellement ?
C'est le plus difficile. Cela demande de se remettre en question presque quotidiennement, d'être rigoureux avec soi-même et souple avec les autres, de prendre énormément de recul pour être capable de s'observer et de mettre son ego de côté. Mais clairement, le jeu en vaut la peine, et tôt ou tard, tu te rapproches d'une forme de joie constante, et ta vie est de plus en plus spirituelle (au sens strict du terme, comme une vie de l'esprit, en harmonie avec toi-même et les choses qui t'entourent). Ça bouillonne partout dans ton corps, et, crois-moi, c'est un vrai bonheur de vivre quand tu es quasiment en permanence dans la puissance d'exister et la pleine conscience...

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Vous n'avez jamais coucher ensemble avec Pouhiou? O_O

Non. On a trop de choses à faire pour ça. Des vidéos, par exemple !
Et puis honnêtement, si ça arrivait, ça ne serait pas possible. Déjà, on exploserait de rire au bout de cinq secondes. Ensuite, je ne pense pas qu'on soit très "compatible" sexuellement ! Pouhiou est un électron libre, moi je suis plus quelqu'un qui a besoin d'être rassuré et de douceur, je ne pense pas qu'on prendrait beaucoup de plaisir l'un et l'autre du coup ! :p

Tes réponses forcent l'admiration. Je me doute que l'on ne pourra jamais discuter de vive voix ou ne serait-ce qu'en privé mais j'ai été très touché par la façon que tu as eu de répondre à la question "comment es-tu habituellement dans tes vidéos". (1)

Suite de la question :
Aussi, je suis curieux-se de savoir comment tu as fait pour te débarrasser de la dépression. Après trois ans de sérénité, je rechute dedans et mes envies de suicide me reviennent, c'est insupportable, j'ai l'impression que c'est incurable. Alors comme tu parles de ça au passé
J'aimerais ton expérience. J'ai l'impression que je ne vais plus tenir longtemps, je vois un excellent psy réputé partout en France et même en europe mais ça ne suffit pas voire même, ça ne sert à rien. Je ne comprends pas comment on peut s'en sortir
Donc c'est très encourageant de voir qu'une personne comme toi 1) s'en sort 2) réussit sur internet 3) a énormément d'intelligence 4) parle sereinement. Je me retrouve un peu en toi étant également pansexuel-le. Sur ce désolée du Pavé César et merci de m'avoir lu-e.
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Je suis touché par ton témoignage. Pour s'en sortir, je ne sais pas trop. Déjà, peut-être, vivre avec ? Quand on est un-e grand-e dépressif-ve, on a l'habitude de la dépression, on sait comment ça fait, et on fini par apprendre à vivre avec elle. On sait qu'on peut avoir très envie de mourir pendant une semaine, et la semaine d'après, un peu moins. Ces choses-là rassurent. C'est un peu comme une rupture amoureuse : c'est vraiment très difficile la première fois, parce que ça nous tombe dessus et qu'on l'a jamais vécu. Par la suite, on sait déjà un peu mieux comment c'est, on sait que ça fait très mal, mais on sait aussi qu'on fini par retomber amoureux un jour ou l'autre...
Se dire "voilà, la dépression est là, ce n'est pas grave, je vais quand même faire ma journée". Avoir ce réflexe-là, de prendre la dépression comme une chose qui est en nous mais qui ne nous défini pas totalement, ça aide pour l'observer, et pour avoir davantage de recul par rapport à elle. Cette distance est nécessaire si on veut éviter les pires désagréments de la dépression.
Il faut aussi beaucoup méditer, pour observer sans juger toutes les idées qui sont en nous, et il faut aller au bout : je veux mourir ? Eh bien, très bien, allons-y, qu'est-ce qu'il se passerait si je mourrais ? Et en méditant, on peut analyser les récurrences qu'il y a dans nos phases dépressives : qu'est-ce qui les provoque ? Qu'est-ce qui est plus insupportable que le reste ?
Enfin, et surtout, il faut éviter le plus possible de faire du mal à ses proches. C'était le plus gros "problème" de mes dépressions. Comme je recherchais l'autodestruction, le moyen le plus facile de me faire du mal, c'était de me comporter comme un con avec ceux que j'aimais. J'en garde encore des souvenirs douloureux, et une culpabilité sur laquelle j'essaye de travailler. Il ne faut pas hésiter à voir des spécialistes, à discuter de la chose comme un fait avec des amis, et mettre le moins en scène possible sa destruction. Ce n'est pas toujours facile. Mais si tu as un minimum de ""contrôle"" (gros guillemets) sur ta dépression, essaye de la gérer principalement pour éviter de perdre des personnes.

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Pas tant une question, mais j'espère au moins générer un petit sourire: très chouette, ce que tu fais. Agréable. Et tes asks me font sourire, eux. Joyeuses fêtes !

Merci ! C'est trop adorable ! Joyeux fêtes à toi aussi !

Tu as répondu précédemment à une question concernant ta sexualité, en disant que tu étais "pansexuel", et je voulais savoir ce que c'était, ce à quoi cela correspondait ^^ ?

On en parlait hier ici avec Pouhiou (on était trois pansexuels en plus, alors c'est carrément la classe !) : https://www.youtube.com/watch?v=rC156by1Dx4DanyCaligula’s Video 123355860149 rC156by1Dx4DanyCaligula’s Video 123355860149 rC156by1Dx4 !
Mais pour répéter ce que je disais, je pense que le terme pansexualité à trois utilités principales par rapport à celui de bisexualité :
1) Politique : bisexuel, ça sous-entend qu'il n'y a que deux genres. C'est une vision binaire des choses. En se disant pansexuel (du suffixe pan- qui veut dire "tout"), on reconnait toutes les autres personnes qui ne correspondent pas forcément à cette binarité : transgenres, transsexuel-le-s, agenres, intersexes... etc.
2) Pratique : ça peut aider à marquer une véritable différence avec un bisexuel, qui lui, ne souhaite pas sortir avec des personnes du "troisième sexe" (pas forcément parce qu'ils ne les tolérent pas hein ^^).
3) Symbolique : un pansexuel est surtout intéressé par ce que tu es, peu importe ta tuyauterie ! C'est quelque chose que je trouve assez beau, et qui me semble en accord avec ce que je vis émotionnellement (je suis quelqu'un d'assez exigeant au niveau personnalité, haha).
Après, tu peux me coller les étiquettes que tu veux au cul, je m'en fiche ! Bisexuel, semi-pédé, sapiosexuel, omnisexuel, tout ça ça me convient ! :p

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DanyCaligula’s Video 123355860149 rC156by1Dx4DanyCaligula’s Video 123355860149 rC156by1Dx4

Comment vas-tu habituellement? Es-tu comme dans tes vidéos, toujours serein et calme?

C'est une question intéressante ! Alors pour répondre : non, je ne suis pas comme dans mes vidéos. C'est un personnage. D'ailleurs, plus que serein et calme, je le trouve surtout un peu pédant et moralisateur par moment... Je le suis déjà moins dans la vraie vie, même si ça peut encore m'arriver !
Sinon, je pense que c'est assez complexe de répondre à ta question, étant donné que ma personnalité évolue, et que je ne suis pas la même personne selon mes humeurs, ma fatigue, le temps qu'il fait... Néanmoins, je pense que les attributs principaux qui me caractérisent sont l'introversion (même si je ne suis ni timide ni réservé, et que j'apprécie de plus en plus la compagnie des gens), l'introspection, et l'envie permanente d'échanger et de discuter.
Pour ce qui est d'être serein, c'est compliqué. De base, je ne suis pas du tout quelqu'un de serein. Je suis quelqu'un de naturellement très anxieux et stressé. Je suis hypersensible aussi, alors j'ai tendance à vivre des choses très fortes et à les fuir (notamment en les intellectualisant). J'ai été très longtemps dépressif, et même suicidaire, et je n'échappe pas à un petit coup de blues de temps en temps encore aujourd'hui. Je suis aussi né dans un corps relativement fragile : j'ai été toute ma vie très asthmatique et hyperallergique, avec un métabolisme faible (je tombais malade facilement).
Par contre, il est évident qu'avec un passif pareil, la sérénité est quelque chose que j'ai toujours recherché... et je crois que je m'en rapproche de plus en plus !
Même si cela fait un moment que je me remets en question et que j'interroge ma façon de vivre, je dirais que ces deux dernières années (depuis que j'ai commencé Doxa - je sortais tout juste d'une dépression très lourde qui m'a autant couté cher qu'à mes proches -) ont éclairci ma pensée et m'ont permis de véritablement la pratiquer au quotidien.
Ces derniers mois, je vais encore mieux : je me suis séparé de tous les individus "nocifs" dans ma vie qui me tirait vers le bas (vous savez, ces gens qui disent du mal de tout et de tout le monde en permanence, qui sont misanthropes par dépit, qui jugent tout ce qui ne correspond pas à leurs idéaux...) et je me suis entouré d'un cercle d'ami entièrement positif qui me correspond bien mieux. J'ai aussi rééquilibré mon alimentation, je médite bien plus qu'auparavant et je me suis rapproché de mon corps, ce qui fait que je suis globalement dans une forme exemplaire (mes allergies et mon asthme ont stoppé net, je dors beaucoup mieux la nuit et mille autres effets positifs qui améliorent mon humeur globale !). J'évite aussi au maximum de me créer des attentes, des idéaux, ou n'importe quelle pression supplémentaire du genre qui pourrait me faire souffrir... A contrario, j'essaye d'observer sans juger les mécanismes mentaux qu'il me reste, et souvent, il suffit que j'en repère un pour qu'il ne tienne pas longtemps.
Bref, je souffle, et je vis. C'est tellement agréable !

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Le sentiment de liberté n'est-il qu'une illusion?

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Je vais répondre une bonne fois pour toutes : je ne réponds pas aux questions style "dissertation". Si je n'aime pas la philosophie scolaire, et si je fais mon possible pour y échapper dans mon travail, ce n'est pas pour en faire sur un réseau social !
Par contre, pour ne te pas te laisser bredouille, je vais quand même te dire que je ne crois pas au libre arbitre, et qu'un "sentiment de liberté" et une "illusion" ce sont déjà deux choses différentes, pas nécessairement mauvaises, et pas forcément incompatibles avec une philosophie déterministe.

Grâce à certaines chaines youtube, les blogs, solitudes.fr, bref grâce à la communauté de l'internet, penses-tu que la société évoluera vers plus d'écoute et des des discussions plus constructives? Est-tu optimiste quoi?

Je l'espère, forcément. J'aimerais assister un jour dans ma vie à un changement de paradigme majeur, et à voir notre société évoluer vers plus de partage et d'entraide. Cependant, je ne pense pas qu'on puisse l'attendre avec notre modèle politique actuel. A mon avis, il faudrait qu'on ait les moyens de mettre en place une véritable démocratie, ou quelque chose comme ça. J'en reparlerai dans mon Doxa sur la démocratie...
Mais honnêtement, je suis d'un naturel plutôt pessimiste, alors j'ai tendance à me dire que ça ne va pas vraiment changer... Et tu sais quoi ? Ce n'est pas si grave. C'est l'avantage de toutes ces actions : elles sont d'ores et déjà concrètes. Ce qu'il se passe avec l'éducation populaire, les actions citoyennes, les milieux associatifs, etc, cela aide concrètement des gens. Cela en réveille certains. Cela donne envie à d'autres de se lever le matin. Cela change les choses, ici et maintenant, et amènent des personnes à surmonter des choses qu'ils ne pensaient pas pouvoir pas surmonter en explorant de nouvelles façons de vivre.
Je suis pessimiste, mais à chaque fois que je vois quelqu'un autour de moi qui évolue et progresse, l'enthousiasme que je ressens à ce moment-là dépasse de loin mon pessimisme.

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Que penses-tu de l'initiative (qui commence à dater certes) de l'Université populaire de Caen?

C'est très bien, il en faut d'autres.
De manière générale, je crois énormément en l'éducation populaire. Sinon, je n'en ferai pas !

Que penses-tu du spectre politique actuelle s'exprimant seulement par "gauche/droite" ?

Un spectre, qui fait de la politique, et qui n'a pour seul vocabulaire que "gauche" et "droite" ? Ça me fait hyper flipper, j'espère qu'il ne va pas venir hanter mes nuits !
Plus sérieusement, c'est une chose qu'on a beaucoup évoqué dans Doxa, et qui à titre personnel m'épuise. Je ne pense pas que ce soit un critère pertinent, tant il renforce les clivages, et sépare les idées. Il suffit de voir tous ces gens de gauche à l'instinct grégaire qui ne peuvent tolérer le moindre écart, et tous ces gens de droites qui adorent qualifier le camp adverse de "bisounours" : c'est dommage. Bien évidemment, cette incapacité à pouvoir s'écouter et à se coller des étiquettes est une conséquence directe de la spectacularisation à outrance des débats d'idées, et il ne faut pas en vouloir aux gens d'agir ainsi.
Et puis, dans la sphère politique et médiatique actuelle, je crois que tout ça a encore moins de sens... Quand on dit qu'Hollande est de gauche... Bon.

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